L'histoire des vestes bombers
Le bomber (ou flight jacket - veste d'aviateur) est sans nul doute l'un des vêtements militaires les plus plébiscités qui soient. Si aujourd'hui il est très présent dans la mode et la culture pop, cela n'a pas toujours été le cas. D'une décennie à l'autre, il a connu un succès fou et s'est naturellement imposé à travers le monde avec des modèles intemporels. Sans jamais perdre de son originalité, cette veste militaire s'est sans cesse réinventée pour le plus grand bonheur de ses fans. Découvrez ici l'histoire et les origines du bomber.
L'évolution de la veste militaire "bomber"
Avec plusieurs décennies d'existence à son actif, cette veste militaire est passée par de nombreuses étapes avant d'être le bomber qu'on connaît aujourd'hui.
Les différents modèles de bombers
Le premier modèle est le bomber A-2, utilisé pendant l'entre-deux-guerres en 1931. Il était proposé uniformément en marron et fabriqué en cuir avec un col en fourrure.
Vint ensuite en 1934 le bomber B-15, remplaçant de son volumineux prédécesseur. Première veste fabriquée en matière synthétique, ce bomber a rapidement séduit les aviateurs. En effet, il était plus moderne et plus fin, ce qui était très pratique pour se déplacer aisément dans les cockpits étroits. Son design inclut de nouvelles caractéristiques. Il y a une poche « stylo » sur le bras, des poches zippées diagonales et un emplacement servant à « clipper » un masque à oxygène. Le bomber B-15 est l'un des modèles qui a connu le plus grand succès en matière de look militaire.
On passe enfin au bomber MA-1 en 1949, celui qui a établi la transition du militaire au civil. Vers les années 1960, la fameuse doublure orange est ajoutée pour que le pilote soit vu de loin en cas d'accident d'avion.
Le bomber comme signe d'appartenance
Malgré elle, la guerre du Vietnam a popularisé cette veste militaire en Amérique. La MA-1 fut alors très recherchée, ce qui fait qu'une grande compagnie à l'origine du bomber l'a commercialisée auprès du grand public et d'autres armées européennes. Ce fut un franc succès, et ce, à la période des hooligans, gangs, néo-nazis, etc. Les skinheads ont rapidement adopté le bomber et se le sont appropriés pendant un certain temps.
On a longtemps associé au bomber l'étiquette de certains groupes radicaux et il lui a été difficile de s'en débarrasser. Bien plus qu'un simple vêtement, il représentait à cette époque un code pour celles et ceux qui sont originaires de là où jaillissent les meilleures tendances de ces années : la rue. Il devint donc officiellement le blouson des skinheads. Pendant deux décennies, l'image du bomber va être irrémédiablement associée à ce phénomène.
La réhabilitation du bomber
C'est Hollywood qui, dans les années 1980, va réhabiliter le bomber. Steeve McQueen dans Le chasseur et Tom Cruise dans Top Gun redorent complètement son blason. Après l'avoir vu sur ces acteurs, beaucoup de monde veut le mettre et arborer le look militaire. Hollywood est conquis, le bomber s'invite à nouveau chez tout un chacun et se fond dans le monde du hip-hop. Les plus grands rappeurs américains de l'époque comme 2pac et Ice T le mettent dans leurs clips et dans leurs interviews.
Dans les années 2000, la veste militaire fait son entrée sur les plus grands podiums et à partir de là, elle devient indémodable. Le bomber s'adapte et même les femmes peuvent désormais mettre ce vêtement qui n'était alors réservé qu'aux hommes. Après les tons camouflage, on le retrouve uni, rayé, coloré, fleuri ou encore imprimé. Les plus grandes marques et les plus grands couturiers se l'arrachent. Mais ses versions les plus simples, noires ou kaki, restent les plus emblématiques.
De l'ère militaire à sa commercialisation mondiale, la veste bomber a su se faire sa place dans le vestiaire masculin grâce à son caractère. Le bomber reste désormais inscrit comme l'un des produits inévitables de la mode militaire.
En photo de couverture, le bomber noir revu par la marque URBAN CLASSICS - voir également le pantalon cargo camouflage que porte Xavier